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Comment structurer son système d’information applicatif

Temps de lecture 5 min

Clé de voûte de toute entreprise moderne, le système d’information applicatif est devenu un pilier pour les PME et ETI.
Sa structuration – ou son architecture – conditionne aujourd’hui la performance, la sécurité et la capacité d’évolution d’une organisation.

En 2025, les technologies offrent enfin la possibilité d’aborder cette structuration avec une approche réellement modulaire.
Mais pourquoi cette rupture ?
Trois leviers expliquent cette évolution : les API, le SaaS et le No-Code/Low-Code.

Les évolutions technologiques qui rendent le SI modulaire possible

Les API : la clé d’un système d’information interconnecté

Autrefois, chaque logiciel vivait dans sa bulle. Pour les faire dialoguer, on bricolait des « moulinettes » internes — souvent fragiles, complexes à maintenir et sources de dette technique.

Aujourd’hui, les API (interfaces de programmation) changent la donne : elles permettent aux applications de communiquer nativement entre elles, dans un cadre prévu par les éditeurs.
La démocratisation des API rend possible ce que beaucoup rêvaient depuis longtemps : connecter les outils plutôt que les fusionner, et bâtir un écosystème cohérent sans dépendances techniques lourdes.

Le SaaS : un pilier du système d’information moderne

Le modèle SaaS (Software as a Service) a longtemps souffert d’une mauvaise image : passage du modèle licence à l’abonnement, coûts parfois exagérés, sentiment de perte de contrôle.

Pourtant, sur le plan technique, le SaaS est un atout majeur :

  • il supprime la gestion d’hébergement ;
  • il permet d’accéder à ses outils depuis n’importe où ;
  • il s’adapte facilement à la taille de l’entreprise.

En d’autres termes, il offre la souplesse dont les organisations ont besoin pour évoluer sans se soucier des serveurs ou de la maintenance.

Le No-Code et le Low-Code : un nouveau standard pour le sur-mesure

Le No-Code/Low-Code a profondément transformé la manière de créer des outils métiers.
Là où un développement sur mesure représentait un projet long, coûteux et difficile à maintenir, ces plateformes permettent de concevoir rapidement des applications personnalisées sans gestion d’infrastructure.

Elles rendent possible une évolution incrémentale du SI : créer, tester, ajuster, sans risquer de casser l’existant ni dépendre d’un prestataire unique.
Le sur-mesure devient enfin accessible et durable.

De la théorie à la pratique : penser modulaire

Structurer son système d’information en 2025 – et pour 2026 – revient à penser modulaire :

Choisir chaque logiciel pour ce qu’il fait de mieux, et le connecter aux autres pour couvrir le reste du périmètre.

Exemple concret : moduler un ERP industriel

Une entreprise industrielle prépare la migration de son ERP.
Elle souhaite en profiter pour mieux gérer la maintenance de ses outils de production.
Jusqu’ici, cette brique était intégrée (et détournée) dans l’ERP.

En 2025, la bonne approche consiste à conserver un ERP fort dans son domaine (gestion de production, stocks, achats) et à lui adosser une GMAO dédiée pour la maintenance.
Les deux outils communiquent via API : chacun reste dans son rôle, et le système d’ensemble gagne en clarté et en agilité.

Exemple avancé : combiner ERP et application sur mesure

Imaginons une entreprise qui fabrique à la fois des boulons standards (70 %) et des machines sur mesure (30 %) pour produire ces boulons.
Plutôt que de tout faire entrer dans un même ERP, elle peut :

  • garder l’ERP pour la partie standard ;
  • développer une application spécifique (via Low-Code ou No-Code) pour piloter la partie sur mesure.

C’est cela, une architecture de SI applicatif modulaire : un socle central solide, enrichi de briques adaptées aux besoins spécifiques.

Les 6 bénéfices concrets d’un système d’information modulaire

1. Un SI plus proche des besoins métiers
Chaque brique est choisie pour sa pertinence fonctionnelle, ce qui évite les détournements d’usage (Excel, modules bricolés, etc.).

2. Une capacité de changement rapide

Si une brique ne correspond plus, on la remplace sans remettre en cause tout le SI.
Les évolutions métiers deviennent possibles sans projet global bloquant.

3. Une construction itérative et pragmatique

Fini la quête du “SI parfait” : on avance par étapes, on teste, on ajuste.
C’est plus agile, plus économique, et moins risqué humainement.

4. Une indépendance vis-à-vis des éditeurs ou prestataires
En évitant le “tout-en-un”, l’entreprise limite sa dépendance à un éditeur unique et garde la main sur son évolution technologique.

5. Une meilleure résilience et sécurité
Une anomalie sur une brique ne met pas tout le SI à l’arrêt.
Chaque composant est isolé, testé et maintenu dans son périmètre.

6. Une meilleure appropriation par les métiers
Les utilisateurs deviennent contributeurs : ils peuvent co-concevoir leurs outils ou proposer des améliorations sans attendre un grand projet centralisé.

En conclusion

Cette approche modulaire du système d’information est l’une de nos convictions les plus profondes chez Appy Makers, née de nos expériences dans de nombreux SI.
Elle n’est pas parfaite, mais c’est selon nous la plus adaptée aux PME et ETI : pragmatique, évolutive et proche du métier.

Si cette vision vous parle, avec plaisir pour échanger et confronter nos points de vue.

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